Jardin de ville potager

L’année 2012 ne fut pas seulement consacrée à l’étude. Par un heureux concours de circonstances, au moment où j’entamais la formation de praticien en agriculture naturelle de l’ITAN, un de mes amis m’a proposé de disposer d’une partie de son jardin pour m’essayer au potager. La parcelle fait environ 140 m², dimensions proches des jardins naturels d’Emilia Hazelip ou de Jean-Marie Lespinasse.

Caractéristiques :

La parcelle se situe à Argenteuil, dans le Val d’Oise (95), à une dizaine de kilomètres au nord-ouest des portes de Paris. Bordée par un méandre de la Seine au sud, la commune s’étend sur les flancs des buttes témoins du Parisis. La roche est donc sédimentaire et ce sont les marnes calcaires qui dominent.
Le climat est océanique dégradé, avec une température annuelle moyenne de 11°, qui dépasse rarement les 30° et ne descend qu’exceptionnellement en dessous de -10°. La pluviométrie moyenne dans le Val d’Oise est d’environ 700 mm par an et par mètre carré.

Le jardin se trouve plus précisément sur la face nord-est de la butte d’Orgemont, d’où il surplombe une partie de la vallée de Montmorency à une altitude d’environ 70 m au dessus du niveau de la mer. Il est relativement protégé des vents d’ouest dominants par des habitations et le sommet de la butte, qui culmine à 148 m, tandis qu’une haie de lauriers à feuilles persistantes tempère l’ardeur des vents du nord.
A noter que la proximité immédiate de l’agglomération parisienne créée un vaste microclimat avec des températures parfois supérieures de 2° à 3° par rapport aux zones rurales du département.

Le terrain présente une pente prononcée sur toute sa longueur. On entre par la rue au nord pour remonter le long de la maison. Puis en haut et au bout du jardin d’agrément, un passage dans la haie ouvre sur la parcelle proprement dite, en blanc sur le plan cadastral ci-dessus.
Au sud et en bas sur le plan, une proche habitation de deux étages coupe les rayons du soleil, ce qui fait qu’une bonne partie du terrain reste en permanence dans l’ombre. La lumière du matin et du soir passe cependant par les deux jardins de chaque coté, tandis que le soleil d’été à son zénith parvient à illuminer plus des deux tiers de la surface.

Mars 2012 – Ancien potager avec la terre à nu, pris en direction du sud-est

Les plantes bio-indicatrices, telles que la benoîte des villes, la brunelle commune, les renoncules, la valériane ou encore l’euphorbe ésule, indiquent globalement un sol engorgé en MO archaïques et des anaérobioses dues à des excès de rétention d’eau. On trouve plus bas les pissenlits, des liserons et des cirses liés au compactage du sol par le piétinement. La couche de terre végétale est de structure équilibrée, de couleur foncée et capable de se gorger d’eau. Elle mesure une trentaine de centimètres puis laisse brutalement place à la terre minérale, moins glaiseuse, plus friable et de couleur marron clair.

Juin 2012 – Butte potagère au premier plan et friche au second, pris en direction du nord-ouest

Enfin, le lieu forme un carré d’environ 12 x 12 m, ce qui, lorsque l’on soustrait les thuyas qui protègent l’entrée et la zone en permanence ombragée, représente environs 90 m² de terres cultivables.

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A_Plan-du-potager_Vignette
Année 2013

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A_Plan-du-potager_Vignette
Année 2012

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