Archives mensuelles : septembre 2013

Notre premier cerveau – physiologie humaine et psychologie ésotérique

Bonjour à toutes et à tous,

Quand je découvre quelque chose de nouveau et de prometteur, quelque chose que je sens vraiment bon pour moi, je le partage avec enthousiasme avec mon entourage.

J’en ai d’ailleurs surement saoulé un paquet avec Psukelogos (le groupe de psychologues ésotériques que je fréquente) à la grande époque où nous nous retrouvions tous ensembles immergés au cœur de l’aventure.
L’équipe actuelle du forum http://www.psukelogos.com/forum/index.php a en effet organisé plusieurs rencontres annuelles pendant plusieurs années de suite, afin que soit transmise la psychologie ésotérique. Malgré ça, ou à cause de ça, je n’ai pas fait beaucoup d’adeptes, car les rares personnes de mon entourage qui sont passées sur le forum n’y sont pas restées longtemps.

C’est au moment où j’apprends à trouver ma propre vitesse de croisière que je découvre une nouvelle source de joie et de connaissance de soi. Et cela par le biais de la physiologie : aspect imbriqué avec la psychologie et qui déjà m’avait passionné à l’époque où l’on étudiait les chakra (sans s je sais ^^). Mais ce message ne s’adresse pas qu’aux anciens de Psukelogos. 🙂

A son retour de vacance, Thierry du site http://www.vivrecru.org nous a livré le quatrième volet d’une série de vidéos consacrées aux intestins. Avec pour titre : « notre second cerveau »… Je l’attendais avec impatience et je n’ai pas été déçu. Du coup je lui dédie cet article en le nommant « Notre premier cerveau ».

Logo-vivrecru

Pour Vivrecru comme pour Psukelogos, il ne s’agit pas de dire : « faites comme ceci ! », mais bien plutôt d’expliquer que : « si vous mangez du sel, si vous pensez ainsi, si vous buvez du lait, sautez d’un immeuble de huit étages ou avalez de la soude caustique (lol), alors il arrive ce qui doit arriver conformément aux lois qui gouvernent notre univers! ».

Mon intention n’est donc pas de faire du prosélytisme en faveur de telle ou telle manière de s’alimenter ou de penser, mais bien de partager une connaissance qui pourrait bien renverser notre système de valeur concernant notre rapport au corps et à notre psychisme.

Il me semble même que c’est un aspect fondamental du changement de paradigme en cours à l’échelle mondiale : ce pourquoi j’insiste lourdement en y revenant régulièrement ces derniers temps.

En résumé et pour donner un avant goût, voici ce que l’on trouve dans wikipédia concernant la sérotonine :

La sérotonine, encore appelée 5-hydroxytryptamine (5-HT), est une monoamine, servant de neurotransmetteur dans le système nerveux central. Elle est majoritairement présente dans l’organisme en qualité d’hormone locale (ou autacoïde). Sa part dans le cerveau où elle joue le rôle de neurotransmetteur ne représente que 1 % du total du corps, mais elle y joue un rôle essentiel pour l’entretien de l’homéostasie du cerveau.

Tout comme l’adrénaline, la noradrénaline et l’histamine, elle joue donc un double rôle d’hormone et de neuromédiateur du système nerveux central. Elle est impliquée dans la régulation du cycle circadien, dans le noyau suprachiasmatique (SCN), siège de l’horloge circadienne et dans divers désordres psychiatriques tels que stress, anxiété, phobies, dépression. Il est ainsi la cible de certains outils thérapeutiques utilisés pour soigner ces pathologies mais il est aussi celle de produits toxiques qui en modifient l’activité (par exemple l’ecstasy). »

source : Article complet sur la sérotonine

Pour mémoire et de mémoire ^^ le cycle circadien est lié à l’activité du chakra coronal, incarné dans le corps au moyen de la glande épiphyse.

La glande pinéale ou épiphyse est une petite glande endocrine de l’épithalamus du cerveau des vertébrés. À partir de la sérotonine, elle sécrète la mélatonine et joue donc, par l’intermédiaire de cette hormone, un rôle central dans la régulation des rythmes biologiques (veille/sommeil et saisonniers).

source Article complet sur l’épiphyse

Ce à quoi vient s’ajouter cette info intéressante de la part de Thierry de vivrecru :

salut , la sérotonine est le neuromédiateur du système nerveux entérique et est utilisée principalement au niveau des synapses de celui ci

C’est moi qui souligne et mets en gras dans les citations.

Situation intestins

Je sais pour avoir étudié la question, que ce système nerveux entérique n’est autre qu’un ensemble de cortex nerveux qui recouvrent la totalité de nos intestins. Un volume bien plus important, soit dit en passant, que les cortex cérébraux qui ne forment qu’une mince couche en périphérie de l’encéphale.

En revanche le type de cellules neuronales est exactement le même dans un cas comme dans l’autre. Je m’en souviens car je crois bien avoir rédigé il y a quelques années, un petit article pour Psukelogos concernant le deuxième cerveau.

Thierry nous apprend aussi qu’environ 80% des messages nerveux qui passent par le nerf vague, entre le cerveau et les intestins, vont contre toute attente du bas vers le haut.

En bref, si le relai central de nos émotions est le plexus solaire et les surrénales, leur siège principal serait plutôt à rechercher dans cette zone d’ombre située entre notre vessie et nos reins.

Nous disons de l’encéphale, en y croyant fermement, qu’il est le premier cerveau, mais c’est parce qu’il est actuellement le plus proche de ce à quoi nous nous identifions : l’ego ou le petit moi.
D’un point de vu pragmatique et rationnel, pourtant, le véritable « premier cerveau » ce sont les intestins. C’est ce que devrait nous dire notre ressenti, là où même la science le confirme : que ce soit du point de vu de l’embryologie ou de l’expression de nos pulsions humaines, il faut nous rendre à l’évidence, nous sommes des intestins superévolués à deux pattes. 😀

Si le sujet vous intéresse et que vous avez du temps à y consacrer (ça dure plus de 50 minutes), voici le lien vers la page de la vidéo de Vivrecru à ce sujet : Notre second cerveau

A la suite de la vidéo, il s’est écrit une série de messages. Je suis intervenu pour répondre à une personne qui s’interrogeait à propos du mécanisme d’un traumas d’enfance et du rapport avec les intestins. Pour elle, il était tout de même inconcevable qu’une réforme alimentaire en vu de régénérer la muqueuse intestinale, puisse avoir un effet améliorant sur la mémoire profonde et les émotions. Il semblerait même qu’elle n’en ressente pas vraiment les effets malgré un régime alimentaire adapté.

Je vous recopie à la suite mon texte, qui s’adressait à tout le monde, et qui complètera ce qui à été écrit précédemment. J’y ajoute le message de la personne à laquelle je réponds pour faire le lien avec la question :

chaque émotion se concrétise par une substance mauvaise dans les intestins? c’est ce que tu veux dire?

par rapport à la boulimie, les émotions qui sont derrière = peur, solitude, angoisse, anxiété, colère, jalousie…etc….frustration…il suffirait de nettoyer les intestins (ce que je fais abondamment avec des lavements) et le tour est joué!!!

pour l’instant j’ai du mal à intégrer cela….TOUTES les émotions ce ne serait qu’une histoire d’intestin!!!!

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dans un autre ordre d’idée, il me semble que je perds plus de poids en prenant des fruits à midi et le soir des pommes de terre que fruits à midi et fruits le soir…affaire à suivre

douce journée…merci pour ta réponse…JE SUIS PERPLEXE…!!

Bonjour,

Oui ça se passe bien comme ça. Seulement ce sont des mécanismes tellement complexes de par leurs multiples imbrications, qu’expliqué comme ça en quelques mots ça peut sembler trop facile.

Je ne dis pas spécialement ça pour toi, nous sommes tous logé à la même enseigne à ce niveau là, mais il faut savoir que l’ego adore ce qui est compliqué. Comme ça il est sur qu’on y comprendra rien ! 😀
Alors quand il décèle quelque chose qui est à la fois simple, logique et probant, il trouvera n’importe qu’elle excuse pour faire en sorte que nous rejetions la proposition.

Entre la vessie et les surrénales, là est le siège de notre Soi. C’est là que repose ce que nous sommes quand notre tête n’est pas occupée à penser le petit moi auquel nous nous identifions la majorité du temps.

Maintenant, savoir qu’il suffit de bien manger pour améliorer la situation ne suffit pas en effet.

Si une personne est émotionnellement épuisée, il est peu probable qu’elle trouve le courage et la détermination mentale pour ne serait-ce qu’essayer pendant une petite semaine de ne manger que de la nourriture physiologique…

Puisque Thierry n’arrête pas de nous donner de nouvelles bonnes nouvelles ^^) et bien j’aimerai en partager une avec vous tous qui le suivez. Normalement je devrai enrober ça pour ménager le suspens et insister sur la puissance de cette pratique d’aspect anodin. Je n’en ferai rien. Les plus futés sauront quoi en faire.

Je vais commencer par revenir sur une chose qui me semble essentielle et que Thierry nous a livré dans cette vidéo : les messages nerveux vont massivement des intestins vers le cerveau plutôt que l’inverse.

Je l’en remercie grandement au passage, car cela me permet de compléter et de réactualiser la représentation mentale que je me fais de l’organisme humain. Car si je ne m’abuse, ces messages entre l’intestin et le cerveau passent par le nerf vague, qui irrigue également au passage les organes intermédiaires dont LE COEUR.

Nous n’avons aucune action consciente sur nos intestins. Ils répondent tout entier au système autonome. Par contre nous avons un contrôle volontaire directe sur nos poumons.
Et bien je vous le livre tel quel : il est possible de contrôler le cœur consciemment.

Ho non pas avec la volonté comme pour les poumons, ça se saurait et on ferait des conneries avec cette faculté ^^, mais de manière indirecte. Tout simplement en focalisant notre attention consciente sur la zone cardiaque de notre corps.

Faites le test avec un appareil qui mesure le pouls. Vous constaterez qu’en concentrant votre attention sur le coeur, ce dernier bat moins vite. De plus il est prouvé cliniquement qu’il bat également plus régulièrement, et de manière plus ample.

Pour revenir sur le sujet des traumas, ça à l’air tout bête, mais si vous parvenez à prendre l’habitude de rester concentré sur votre coeur quand des émotions pas géniales menacent de vous submerger, alors vous gagnerez peu à peu en contrôle et en stabilité. Ce qui au bout de quelques semaines, mois ou années, vous permettra peut-être de passer la seconde vitesse et d’avoir l’énergie nécessaire pour entreprendre une réforme alimentaire de fond ?

Dans mon cas il a fallut des années et c’est loin d’être fini. Je transporte encore en masse dans mes cellules les résidus d’une vie de stress et de morbidité stagnante. Mais quand je regarde en arrière et que je vois la vitalité qui est la mienne après seulement trois mois de crudivorisme, et bien je me dit que j’ai bien fait de me mettre en marche par la régénération psychique à cette époque là, où ramer était mon lot quotidien.
Sans ce contrôle indirect sur mes émotions, je n’aurai jamais eu la force de caractère, ne serait-ce que pour juste tenter l’expérience crudivore.

Alors puisque j’ai intégré le fait que le cœur contrôle le mental bien plus surement que le cerveau, il m’est fort plaisant d’apprendre que la découverte et l’aventure ne s’arrêtent pas là. Pour me rapprocher encore un peu plus de mon Soi, c’est à dire « moi quand je ne suis occupé à me penser », je soigne mes intestins avec des jus verts. ^^

Pour conclure : ruminer un mauvais souvenir, tourner autour d’un traumatisme pour en comprendre le pourquoi du comment, en parler souvent et à tout le monde pour soit-disant s’alléger, toutes ces méthodes tournées vers l’extérieur ne peuvent amener qu’une seule chose : une dépendance psychique vis à vis des émotions morbides qui accompagnent ces pensées.

Et peut-être même une dépendance vis à vis de l’entourage qui insiste lourdement sur le point faible, et/ou, de certains psy qui s’accommodent bien de cette situation et ont tout intérêt à ce que cela n’évolue pas trop rapidement ?

Planche anatomique intestins

Je sais bien que mon état d’esprit actuel est dû au travail psychologique effectué en amont, et que les circonstances de ma vie font que je suis en ce moment dans de bonnes dispositions, mais je témoigne néanmoins du fait incontestable que d’être passé à un régime presqu’exclusivement physiologique (c’est à dire adapté à la physiologie humaine) me met dans un état de quiétude et de légèreté mentale que j’avais du mal à atteindre avant.

J’ajoute pour finir que cet article a été rédigé en trois temps : Le premier, c’est le message sur le site de Vivrecru que je viens de retranscrire. Je l’ai ensuite complété d’une introduction à l’attention des Psuké, les habitants paisibles et un peu foufous du forum Psukelogos. Puis pour finir, j’ai refondu l’ensemble en apportant quelques retouches et corrections, afin de donner forme à cet article qui, je l’espère, aura su stimuler votre intérêt jusqu’au bout.

N’hésitez pas à laisser un commentaire si ce que j’écris vous fait réagir ou si vous désirez une précision sur un point particulier. Et si je n’ai pas la réponse, il sera toujours temps de contacter Serge de Psukelogos pour la psychologie et l’ésotérisme, ou Thierry de vivrecru pour la physiologie et la nutrition.

Tous mes encouragements à eux deux au passage. 🙂

Oromasus

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Renouée bistorte (Polygonum bistorta)

Renouée bistorte (Polygonum bistorta)

Il existe deux manières opposées et complémentaires d’appréhender les plantes.

Dans l’idéal, ce sont les parents et l’entourage qui par l’exemple vivant apprennent à l’enfant quelle plante se cueille et en quelle saison, et quelle plante ne doit en revanche jamais être consommée. Pour un néophyte, rien ne ressemble plus à une plante qu’une autre plante. Mais pour quelqu’un dont l’œil est éduqué, chaque plante devient comme familière.
Il est possible alors de les reconnaitre aussi facilement que les centaines de visages que nous sommes capables d’identifier au cours de notre vie.

Si comme moi vous appartenez à la lignée humaine qui s’est coupée de cette connaissance, alors il est fortement recommandé de passer par l’approche botanique.
Apprendre à reconnaitre les plantes à partir de bouquins, de forum, ou en fréquentant des botanistes, et dans le même temps se confronter à la réalité du terrain en observant les successions végétales au fil des saisons, c’est la voie la plus plaisante, la moins coûteuse et la plus efficace que j’ai trouvé.

Pour un cueilleur, il ne suffit pas de savoir que telle ou telle plante est comestible. Il faut aussi savoir quelle partie récolter, à quel stade du développement de la plante, comment la cuisiner ou l’utiliser, quelles sont les contre-indications, sur quoi agissent les éventuels principes actifs…ect.
Un savoir qui ne s’improvise pas.

La renouée bistorte, je la connaissais pour l’avoir déjà vu dans des bouquins et sur des sites internet. Je ne l’avais jamais rencontré en situation.

Aspect général

Il y a de cela deux semaines, je suis retourné dans une friche que je visite régulièrement. C’est un ancien champ cultivé, en zone non constructible, en bordure de forêt, et il semble à l’abandon depuis au moins dix bonnes années, si ce n’est pas vingt. Dans les hauts de Cormeilles-en-Parisis, pas très loin de chez moi, c’est un endroit préservé et très intéressant pour un étudiant en botanique.

J’y retournais en cette fin d’été pour voir comment les choses avaient évoluées. Le champ est en ce moment littéralement envahit par des vergerettes qui montent jusqu’à 1m80 voir 2m et qui libèrent des peluches blanches quand on les bouscule (de petites graines sèches et ailées appelées akènes, caractéristiques de la famille des astéracées à laquelle appartiennent le pissenlit et la vergerette). J’ai donc contourné le champ en longeant le bois.

C’est là que je l’ai trouvé la renouée bistorte, au milieu d’une importante touffe de prêle. Je n’ai pas encore scrupuleusement vérifié, mais il me semble bien que c’est de la prêle des champs.

Renouée bistorte - général

Le temps n’était pas très lumineux avec cependant quelques percées du soleil. Ce qui oblige à corriger les réglages de l’appareil en permanence. Les photos sont donc un peu sombres mais finalement, retouches numériques aidant, elles ne sont pas si mal.

Pour les caractéristiques et les caractères bio-indicateurs, je me réfère à l’encyclopédie des Plantes bio-indicatrices (alimentaires et médicinales) de Gérard Ducerf. Une série de bouquins utiles tant pour les agriculteurs que pour les cueilleurs sauvages.
Pour les identifications et les recettes, j’ai mes quartiers sur le forum « mangez des mauvaises herbes » : www.mauvaisesherbes.org dont j’agrémente la base de donnée de mes photos.

Mangez des mauvaises herbes

En observant quelles plantes poussent à un endroit donné, il est possible d’en apprendre sur la structure de ce sol, sur sa vitalité, son Ph, sur les éléments qu’on y trouve en abondance ainsi que sur les éventuelles carences ou engorgements en eau ou en matières polluantes…
En somme, à partir de l’effet il est possible de déduire la cause sans avoir à creuser la terre. Les plantes sont encore les mieux placées pour nous parler de notre sol.

Ici, tout en haut du champ, en bordure de forêt, qui plus est en bas d’une pente puisque les arbres poussent à flanc de coteaux, il s’est formé comme une petite cuvette dans laquelle prospèrent la renouée bistorte et les prêles.

Renouee-bistorte-et-preles

Ce sont en effet deux plantes qui aiment les sols engorgés en eau et en matières organiques d’origine végétale. De plus, la renouée bistorte pousse volontiers en altitude, et bien que nous ne soyons pas non plus en montagne, la butte de Cormeilles culmine à plus de cent mètres au dessus du niveau de la mer. Je suis d’autant plus fiers d’en avoir trouvé en région parisienne, que c’est une espèce en voie de raréfaction.
Autant vous dire que j’ai abordé cette plante avec respect, en évitant de perturber son environnement, et en me contentant de prendre des photos.

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Comment la reconnaître ?

De la famille des polygonacées, c’est une plante vivace herbacée, ce qui signifie en clair qu’une fois implantée elle vit plusieurs années sans qu’il soit nécessaire de la ressemer et qu’elle ne forme pas d’écorce. Je ne sais pas exactement quelle est sa durée de vie ? Elle possède une souche épaisse dont on dit qu’elle est « deux fois tordue » : bistorte.

Souche

Elle mesure entre 20 et 80 cm avec un port souvent affaissé.


Taille
Port affaissé
Port02
Port

Les feuilles sont simples, alternes, elles poussent en alternance sur la tige et non pas deux par deux, vertes, brillantes, lancéolées et glabres, autrement dit en forme de fer de lance et non poilues, glauques et pubérulentes en dessous, c’est à dire vert pâle avec de petits poils éparses.


Lancéolée
Glabre
Glauque
Pubérulent

Le bord des feuilles est rude et non roulé, les inférieures largement oblongues obtuses, à limbe brusquement rétréci et décurrent sur le pétiole, les supérieures acuminées, sessiles-embrassantes. Le pétiole est munie d’une gaine membraneuse non ciliée à la jonction avec la tige.

Traduction : le limbe, c’est la partie verte de la feuille. Le pétiole, c’est en quelques sortes la queue de la feuille. Dans ce cas le limbe est dit décurrent, car il se prolonge le long de la queue et du renflement que celle-ci forme au niveau de la tige. Le limbe est dit acuminé pour les feuilles supérieurs car elles sont très pointues.
Quand les feuilles n’ont pas de queues et qu’elles poussent donc directement à partir de la tige, elles sont dites sessiles. Dans ce cas particulier elles sont qui plus est embrassantes en haut de la tige. Le terme parle de lui-même tout comme les photos.


Décurrent
Pétiolé
Gaine01
Gaine02
Gaine03

Les fleurs sont roses et rassemblées en un épi terminal oblong-cylindrique et compact, large de 1 à 3 cm. Il doit être possible avec une bonne loupe d’observer qu’elles présentent 8 étamines saillantes, l’organe reproducteur mâle, et 3 styles libres pour l’organe femelle.


Fleurs tiges
Epis sombres
Epis
Fleurs
Fleurs02

Les fruits, de 4 à 5 mm sont en forme de pyramide et d’un brun luisant.

J’espère ne pas avoir commis d’erreurs, si c’était le cas, les botanistes de passages ne manqueraient pas de laisser un message pour rectifier.


Situation

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Comment l’utiliser ?

La plante est utilisée en phytothérapie pour sa richesse en tanins. Cette famille de composés chimiques possède la propriété d’absorber les liquides (ils sont astringents) ce qui est utile pour assécher une muqueuse, absorber un poison, coaguler une plaie ou réduire un hématome. En revanche ce sont des substances très amères, ce qui peut limiter l’usage alimentaire.

Les feuilles écrasées peuvent être employées pour arrêter un saignement ou pour aider à la guérison d’une blessure.

Après macération, le rhizome, c’est à dire la racine traçante de la plante, peut-être utilisé contre les inflammations des voies aériennes supérieurs : gingivites, angines, aphtes. Ses propriétés anti-inflammatoire ont été démontrées chez l’animal et ont été associées au 5-glutinen-3-one et au friedelanol contenus dans le rhizome.

La racine sert aussi à faire un vin tonique dont vous trouverez la recette sur internet dans Wikipédia si ça vous tente de faire l’expérience.

Toute la plante est comestible et très intéressante d’un point de vu nutritionnel.

A moins qu’elle n’ai tendance à gagner du terrain tous les ans, j’éviterai d’en consommer le rhizome. Premièrement parce que récolter les rhizomes, cela signifie aussi détruire une partie la plante. De plus, leur saveur amère prononcée oblige à les consommer cuit dans deux eaux. Il furent cependant utilisé par le passé en cas de disette, car ils peuvent se récolter pour faire la jonction entre la fin de l’hiver et le début des premières feuilles vertes printanières.
A tester donc pourquoi pas de temps en temps si elle est abondante, en laissant macérer quelques rhizomes une nuit puis en la faisant cuire doucement dans un cuiseur solaire, il y a peut-être moyen de conserver les vitamines et les nutriments tout en évitant l’amertume ?

Les feuilles sont les meilleurs du genre polygonum, auquel appartiennent la renouée des oiseaux et la renouée du Japon. Ni astringentes, ni amères, elles sont traditionnellement consommées dans de nombreuses régions. A tester crues dans une salade composée pour les plus jeunes pousses.
En vieillissant elles deviennent plus amères. Comme pour les racines, et il faut alors les cuire jusqu’à ce qu’elles s’adoucissent.

ATTENTION, ce taxon est protégé ou soumis à réglementation en région Ile-de-France, en région Pays-de-la-Loire, en région Nord-Pas-de-Calais, en région Centre.

Etude de rentabilité d’une ferme biologique en permaculture

Étude de rentabilité d’une ferme biologique en permaculture

Bonjour à toutes et à tous,

Il s’agit là d’une réflexion et d’une invitation au débat à propos d’une étude menée à la ferme du Bec Hellouin en Normandie pendant l’année 2012. Le PDF du rapport intitulé : « Maraîchage biologique permaculturel et performance économique« , est disponible en téléchargement à cette adresse : http://www.terraeco.net/IMG/pdf/Etude_marai_chage_permaculturel_-_Rapport_interme_diaire_2013-1.pdf.

Il ne s’agit pas là d’une « ‘agriculture naturelle » au sens strict. De plus, l’assujettissement de la nature aux besoins, non pas de l’être humain, mais à ceux du marché, y sont monstrueusement prédominants.
Ce qui s’explique tout autant par l’état d’esprit particulier des propriétaires que par celui bien conforme à l’esprit du temps des représentants légaux chargés de valider l’enquête.

Cette étude à le mérite d’être menée et n’en reste pas moins très intéressante pour un étudiant en agriculture naturelle. Elle montre qu’un système organisé selon les principes de la permaculture biologique, peut s’avérer tout aussi rentable, sinon plus, que les cultures industrielles à grande échelle. Et cela au cours d’une année de récolte médiocre et malgré les instabilités du marché. Tout y est fait manuellement, ce qui écarte de l’équation les investissements lourds dans de l’outillage spécialisé.
Au Japon, Fukuoka a déjà démontré il y a de cela plus de quarante ans, que c’était possible pour des céréales et des agrumes en agriculture naturelle. Mais à ma connaissance, aucune étude n’avait encore été officiellement menée dans ce sens en France.

Ce que je trouve effrayant, c’est qu’on y ramène la rentabilité d’un champ de 1000m², à la question fatale du taux horaire travaillé. Ce qui semblera logique à tout le monde puisqu’il s’agit là de l’unité de mesure appliquée dans tous les secteurs du travail déclaré.
Et l’agriculteur est un travailleur déclaré comme les autres, c’est entendu…

Dans ce cadre fixé par des générations de citadins déracinés, un paysan ne peut plus se contenter d’être un humain qui paye la dîme tout en subvenant à sa propre subsistance et à celle de ses proches et voisins. Il est forcément un travailleur en phase de rejoindre le club déjà surpeuplé des consommateurs boulimiques.
Il doit donc justifier de ce titre et compenser tous ses nouveaux besoins par une charge de travail correspondante : ce qu’il est communément admis d’appeler « travail ». Le temps consacré à cette tâche est divisé en heures et le salaire (qui n’est même plus payé en espèces sonnantes et trébuchantes) est calculé par rapport aux bénéfices financiers générés par la dite activité.

Je suis peut-être un poil traumatisé par les fantômes du passé, mais en trame de fond j’y vois un gouvernement sautant sur l’aubaine pour faire travailler les chômeurs à moindre frais, dans des systèmes bien planifiés où l’improvisation est réduite au minimum.
Ce qui serait déjà, il faut le reconnaitre, une avancée majeur dans le bon sens comparé à la situation actuelle.

Tout n’est jamais ni tout noir ni tout blanc, et cette étude promet d’être une petite brèche supplémentaire dans la croute solide de nos présupposés sociaux.

Car d’un autre point de vu, ce rapport est très encourageant pour ceux qui comme moi tendent vers une installation en Permagriculture naturelle (je revendique la pérennité sur le terme et vais de ce pas en déposer le brevet ! lol) Il va maintenant nous être possible de nous appuyer sur ce premier rapport de terrain officiel, pour défendre la pertinence d’un projet permacole en agriculture naturelle. Ce qui est la manière moderne pour dire « paysan ». ^^
La documentation à disposition sur le site de l’ITAN (Institut Technique d’Agriculture Naturelle) est un autre atout qui peut contribuer à convaincre un conseil d’administration ou des élus au niveau communal, départemental, ou dans le cadre d’un parc naturel régional, du bien fondé de l’agriculture naturelle. Surtout si j’ai les diplômes dans mon dossier.

Reste la question de l’aspect extérieur du champ : il est dans la plupart des cas bien plus rationnel de cultiver une friche comestible, que de travailler dur à monter des buttes de culture, à délimiter de belles planches bien rectilignes, à désherber, voir à amender ou à traiter la terre dans certains cas.
Pourtant, le champ risque d’être avant tout jugé sur son aspect extérieur par les représentants de l’administration légale.

Nous vivons dans le siècle, il nous faut nous adapter au mode de pensée dominant si nous ne voulons pas nous cantonner à la marge du monde « civilisé » et vivre dans la lutte permanente.
En faisant les choses dans les règles avec intelligence, il est je crois possible de contourner les éventuels obstacles administratifs. Pourquoi ne pas investir par exemple dans un terrain en grande partie hydromorphe ? Il coûtera moins chers à l’achat et au moins les buttes et les éventuelles installations de drainage seront justifiées. Il sera peut-être même possible de concentrer les écoulements d’eau vers un ou plusieurs bassins de retenue, bien disposés en fonction des pentes et des surfaces à irriguer, afin d’avoir des points d’eau naturellement répartis dans tout le champ ? Et pourquoi pas quelques poissons et plantes hygrophiles pour améliorer le quotidien quand les carottes tardent à venir ?

Ce sont là des facteurs non négligeables, surtout quand il s’agit de tout ramener à la rentabilité du champ par travailleur.

Pour 2013, le système administratif a su faire preuve de souplesse en adaptant ses procédures au cas très particulier du Bec Hellouin. Il ne s’agit pas d’une étude faite en laboratoire puisqu’elle est réalisée sur une véritable ferme en activité.

En 2012, le calcul de la rentabilité, déjà très prometteur, s’est fait sans tenir compte des variations du marché. Or, les 1000m² témoins fonctionnaient de la même manière que le reste de la ferme. C’est à dire que l’exploitation de certaines parcelles avait dû être ralentie faute de demande de la part des consommateurs. D’autres au contraire, plus rentables, avaient monopolisé l’attention des cultivateurs…
On retrouve là des données conformes à ce que l’on peut attendre d’un système permacole, puisque les zones qui demandent le plus d’attention, sont aussi celles qui sont les plus proches de l’endroit où sont entreposés les outils et où vivent parfois les paysans.

Il faudra ainsi très certainement plusieurs décennies d’études et de controverses avant que les experts et les scientifiques n’en arrivent ébahis à la conclusion que les anciens avaient déjà en grande partie tout compris. Et pour cause, puisqu’ils n’avaient pas d’autres choix s’ils voulaient survivre !
La science et la connaissance accumulées en ce début de millénaire, mises au service du pragmatisme et du bon sens ancestral, voilà qui me parait être un parfait compromis pour l’avenir. D’autant que j’y vois aussi la promesse d’une spiritualité ressuscitée, sans qu’il y ai besoin pour cela de passer par l’étape glissante d’une quelconque religion.

Mais revenons pour conclure à nos carottes et à ce qui nous occupe aujourd’hui :

Pour 2013, l’évaluation au bec Hellouin se fera sur une culture encore plus intensive, car toutes les parcelles seront exploitées à plein régime tant que dureront les relevés et quel que soit l’état du marché. Ce qui permettra d’estimer le potentiel productif d’un ensemble de cultures sous couvert arboré, organisées de manière permaculturelle et cultivées manuellement sur le mode biologique.

L’étude durera cinq ans il me semble, ce qui permettra à terme d’avoir quelques statistiques et de lisser les variations climatiques dues à un été pluvieux ou à un hiver exceptionnellement froid.

Bonne fin de journée,

Oromasus

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